jacopo greco d'alceo

A letter to Taipei

pour deux espaces, crayon et papier

2020/2021

Une lettre naît d’une nécessité. Elle est adressée à quelqu’un·e et est une forme écrite sur un support fixe variable. Le résultat est lu à la fin – on pourrait dire en temps différé. La·le destinataire a la possibilité d’interpréter chaque mot personnellement. L’acte de son écriture passe par différents états : on y retrouve donc des réflexions sur la mise en forme des idées, la prudence et la recherche des mots comme leurs significations, la furie et l’envie d’abandon face à la page blanche, le courage des choix, la fureur des moments d’intuitions qui se font de plus en plus clairs, le plaisir de découvrir certains détails. Enfin elle est aussi le refuge ou la prison d’une confrontation indirecte avec la·le destinataire. Le parallélisme avec une pièce électroacoustique se fait donc évident. Un parallèle qui ne s’arrête pas aux simples choses concrètes, mais qui s’amplifie quand on pense à l’écrivan·e et au·à la compositeur·rice. On arrive donc au cœur du sujet : vie et composition, l’endroit où les limites se brouillent. Il n’y a pas poésie ou texte. Elle ne s’inspire pas d’un tableau ni d’une image. Elle ne sera pas un hommage ni une épitaphe. Il n’y a pas de citations. Elle n’est même pas une pièce, elle est le compositeur même.


A letter to Taipei
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